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Une petite page pour présenter un loisir qui me tient à coeur, tant il conjugue la technologie à l’agréable : je veux parler de l’art discret de la détection ! Tout comme la chasse photographique aux papillons, la recherche de champignons (à la bonne saison), la détection permet de prendre l’air sur ces ‘chemins noirs’ chers à Sylvain Tesson et ces mystérieux autant que revigorants sentiers oubliés.

La « bartasse » (avancer dans les fourrés) est souvent de rigueur.  Suivre le passage des petits habitants des bois, batailler parfois entre bruyères, cades et garances font partie de ce jeu d’histoire où l’oreille compte autant que l’appréciation du « topos ».

Alors à l’écoute de mon appareil de détection et à l’affût de ce qui a pu exister voilà parfois des centaines d’années, je scrute et j’imagine le décor passé. Ma passion pour l’histoire de France me permet de mettre des périodes sur les traces encore perceptibles d’une habitation dont subsistent seules quelques tegulae brisées,  me laisse rêver sur la découverte d’une antique parcelle de lorica oubliée aux abords d’une oppida surannée. Il faut dire que la région du Luberon est riche de vestiges antiques, et il n’est pas encore interdit d’espérer.

La réalité hélas se contente le plus souvent de vieux culots de chasse, de papiers aluminium Hollywood, et de clous de charrettes. Mais ça ne fait rien, prendre l’air avec prétexte relève d’un certain art de vivre, et de cette communion salvatrice avec la Nature, la vraie – celle sans GPS, sans balisage de randonnée ni table d’orientation. La direction à prendre et le temps du goûter sur une roche plane se décident au jugé de l’arc solaire – bien loin de la folie des hommes.

C’est donc à des kilomètres de l’image d’un Indiana provençal pilleur de tombes que je vais aborder sur cette page deux parties de cette passion discrète : mon matériel (comment ça obsolète !?), et, saint des saints de l’omerta (comme il en est pour les coins à champignons) dans ce milieu opaque, quelques lieux de prospection possibles dans cette zone du quart sud-est.


Matériel


Oui c’est avec un vieux 1265X de la marque Fisher, légué par mon oncle numismate, que j’arpente parfois les sous-bois en quête de ferrailles enfouies. Si le modèle date, il reste comme étant un des tops technologiques de sa génération. Double discrimination, mon modèle est équipé d’un coil rajouté (disque) de type « SPIDER ». Muni d’une gâchette, il permet de « basculer » d’un type de discrimination à l’autre, en sus d’une recherche par pointage (« pin-point »).
Avant d’entamer toute détection, il est important de bien connaître son appareil; et il est pour cela utile de le tester IRL à l’aide de métaux de qualité et de densité différentes, enfouies à des profondeurs variables.

Personnellement, en bon amateur, je procède ainsi : dans une bouteille plastique tronquée je dispose un peu de terre, ma pièce de métal, et la recouvre d’une large couche supplémentaire tassée. Je peux mesurer précisément ainsi la profondeur de détection, et changer de type de métal rapidement, sans avoir à retourner tout le jardin.

En sus des boutons de volume et de sensibilité, l’appareil est équipé de 2 potars permettant de déterminer une fourchette de discrimination (Disc. 1 : à gauche par défaut).  Plus le potar est proche de 0, moins l’on va discriminer, et donc faire sonner la bête au moindre clou. Il est donc préconisé de ne pas le laisser trop bas.
Le second fonctionne à l’identique, et détermine la discrimination « haute ». Il va permettre d’affiner la recherche après le déclenchement du premier signal. Pour basculer d’une valeur à l’autre, il suffit d’actionner une gâchette située sous l’appareil.

Mes réglages : j’essaie de ne pas imprimer trop d’écart entre les 2 valeurs :
. DISC. 1 : 3 / 3.5 pour ne pas trop éliminer
. DISC 2 : 6

Le tableau de discrimination nous donne une idée des réponses audio possibles :

On procède alors par un balayage en croix de la zone, en faisant bien attention de conserver le disque absolument parallèle et au plus proche du sol. Pour bien connaître son détecteur, il est bon de savoir à quoi correspond le signal, qui peut varier avec la météo, la qualité du sol, et bien-sûr la profondeur et le volume des objets enfouis; donc je n’hésite pas à le tester et le reparamétrer entre deux sorties.

Ensuite il ne reste plus qu’à s’équiper d’un bon râteau-binette à main, et de beaucoup de chance et de patience 🙂
Lorsque le détecteur sonne sur une zone, je commence par la déterminer par un cercle tracé au sol. Je dégage une fine surface, et je fais une repasse au pin-point. Je creuse petit à petit, en déposant la terre devant le disque du détecteur laissé à l’écart. Si je constate un signal omniprésent à chaque pelletée, je peux supposer être tombé sur une zone « polluée », c’est à dire qui puisse comporter quantité de petits flocons de métal (fil de fer rouillé, papier alu éparpillé..). Ensuite je rebouche mes trous.
Pour ne pas se décourager lors des premières prospections, on essaiera de ne s’arrêter, selon le terrain, que sur les signaux forts et francs. Puis petit à petit, vont se préciser les contours de cet excellent exercice d’équilibre auditif, de ce jeu subtil d’où s’exhume parfois le quotidien et l’activité des hommes depuis longtemps oubliés.


Prospectives


Mais où chercher ? J’ai la chance d’être né et d’avoir vécu à quelques centaines de mètres du Pont Julien, célèbre pont romain dont la construction, au voisinage de la cité d’Apt (Apta Julia), remonte certainement à l’époque de la réalisation de la voie Aurélienne, « qui de Milan devait aboutir à Arles en traversant les Alpes Cotiennes » nous dit Camille Moirenc. La région toute entière entre Ventoux et Luberon dispose en effet de nombreux vestiges de cette époque. Cette proximité avec l’histoire visible m’a tout naturellement fait prendre conscience de l’activité locale passée. Pâtres, moulins, ateliers de terre cuite, forges, relais à chevaux, villas et chemins à ornières constituaient ce décor aujourd’hui disparu.

J’ai passé mon enfance à parcourir ces bois et ces collines d’où émergent encore d’antiques ruines de pierre et de torchis desséché, ces sentiers bordés de bancaous, et sur lesquels la nature a depuis longtemps repris ses droits. J’y passais des journées entières à courir après les papillons, à surprendre la tranquillité de quelque lézard vert et à écouter, seul à l’arrêt pendant des heures, les bruissements de la faune des bois. Je connais par coeur de larges zones forestières situées entre le Calavon et les Claparèdes, grottes « préhistoriques » et ravins oubliés, et bien plus tard lorsque j’ai découvert les possibilités du détecteur de métal, je me suis rapidement rendu compte du potentiel à portée. Non pas pour débusquer de fabuleux trésors de monnaies ou d’effigies, non pas pour faire collection, mais simplement pour le plaisir de grattouiller la terre et d’en extirper des traces du passé, un écho palpable à mon imagination des temps anciens.

La méthode : afin de ne pas m’aventurer en dehors des chemins de la Loi, c’est à dire éviter les sites archéologiques répertoriés, je me suis posé la question de savoir comment s’organisait dans le détail la vie dans ces temps reculés. Si la France entière est un vaste site archéologique à ciel ouvert, difficile parfois de distinguer les zones les plus « sensibles » aux yeux des archéologues professionnels, et je n’ai pas trouvé de documents géographiques officiels là dessus. Ma première réponse fût de constater que les anciennes routes, voies et chemins constituaient le réseau de ces activités passées.
J’ai commencé par rechercher sur de vieilles cartes, quelles étaient les voies oubliées répertoriées. Chorographie de Provence, cadastre napoléonien, les récits de Camille Moirenc et les travaux de Guy Barruol sont autant de trésors de lecture. Pour la région du Luberon par exemple, je me suis référé aux cartes de Cassini, et celles du registre parcellaire, chemins vicinaux, passes, sentiers de randonnée :

Cadastre Napoléonien

Je me suis documenté sur l’histoire locale au fil des âges, à travers des parutions datant de plusieurs siècles, souvent disponibles en ligne gratuitement sur les sites de bibliothèques universitaires ou nationales. J’ai constaté de ces lectures que les places fortes qui parsemaient le pays, et reliées par ces voies parfois oubliées, avaient souvent été occupées successivement de longues périodes. Les abords des chemins qui y menaient devaient alors avoir possiblement hérité de nombreuses traces de ces temps reculés.
Je me suis concentré sur les premières fortifications élaborées que furent les oppidums, aux abords desquels s’épanouissait l’activité. Ils étaient situés le plus souvent sur une hauteur inaccessible par un côté (falaises, baumes..), et logiquement sécurisés par un mur qui protégeait de la zone viable (éperon barré). Ils dominaient une passe – parfois des fortifications plus modestes étaient situées sur l’autre versant – et permettaient de contrôler la circulation entre les vallées.
Logiquement aussi, il est à penser qu’au bas de ces édifices, de ces surplombs et de ces passes, dans ces zones aujourd’hui presque inaccessibles, puissent avoir atterri par gravité les vestiges de ces civilisations passées. A partir de ces données, l’étude de la topographie, via Google Maps 3D par exemple, procure des heures et des heures de recherche et de plaisir d’imagination. Et l’on y découvre pas mal de choses..

Quelques pistes : je vais donner ici une carte où figurent quelques points plus ou moins connus permettant à chacun d’extrapoler sur des randonnées probables, dans une zone géographique délimitée. A chacun d’y faire ses propres recherches, à partir des éléments mentionnés ci-dessus, dans le respect bien sur des limites législatives . Cette carte viendra à s’étoffer avec le temps 🙂

Ci-dessous quelques liens utiles parcourus lors de mes recherches :

Cartes de CassiniGeoportail
Cadastre du Vaucluse GéoréférencéApplication
Carte archéologique de la Gaule (04)E.BOOK
Histoire du LuberonSITE
Promenades aux environs d'Apt - C.MOIRENCBNF - PDF
La chorographie - Histoire le ProvencePDF
Le Grand Clapier - CéresteSITE
L'oppidum du CastellarDOC
Mémoires présentés à l'Académie de FranceE.BOOK
Greek and Roman Geography - William SmithPDF
Armement et Auxiliaires gaulois - PernetPDF