L’impression 3D, caractérisée par l’impression additive, permet d’imprimer un objet physique à partir des données contenues dans un fichier créé à l’aide d’un logiciel de CAO (Conception Assistée par Ordinateur).
Les débuts
Féru de modélisation, de rendu 3D et d’animation depuis le milieu des années 90 (Volumm 4D, LightWave ou POV-Ray sur Amiga), je me suis intéressé à l’impression 3D dans le courant de l’année 2013. Avec un sérieuse expérience dans le domaine de la conception, je découvre comment il est possible d’obtenir à l’échelle des modèles réalisés avec 3DSMax, Blender, Autocad, SolidWorks, Rhino ou OnShape, les ayant convertis dans un format stéréolithographique, le .STL.
Rencontres
Début 2014, après une rencontre avec des ingénieurs sur le secteur de Lille, j’intègre un petit groupe d’animateurs auprès d’une enseigne de magasins de bricolage désireuse de démocratiser l’impression 3D, et sillonne pour quelques mois le quart sud-est de la France pour une série de démonstrations sur l’utilisation et les enjeux de ce nouveau procédé numérique. Je note qu’une immense quantité d’applications sont désormais possibles auprès des très nombreuses personnes qui se présentent sur le stand : artisans, architectes, modélistes, créateurs, ingénieurs, enseignants, chaque rencontre pose les bases de la réalisation d’un projet particulier. Expérience très motivante, qui amène à de plus larges réflexions sur les modèles économiques actuels et ceux en devenir, en particulier en occident à l’heure de la mondialisation. Système d’Echange Libre, DoItYourself et DoItWithOthers, permaculture ou énergies renouvelables, l’impression 3D s’intègre chaque jour un peu plus dans un mode de pensée eco-citoyen, adepte de relocalisation et des circuits courts. Pourquoi jeter lorsque l’on peut réparer, pourquoi acheter des produits standardisés au prix d’un montant écologique démesuré lorsque l’on peut les créer soi-même, ou en échange d’autres services ?
Je participe au Maker Faire 2014 à Paris comme démonstrateur, où je tisse de nombreux liens avec une large communauté DIY, artisans de fablabs et technophiles de génie, avec lesquels je m’entretiens de nombreux sujets: drones, robotique générale, bio-dôme, brodeuses électroniques ou projection holographique..
Je participe depuis aux rencontres de technophiles et aux salons du numérique locaux, et je propose des ateliers de modélistaion et d’impression 3D auprès des scolaires et du public des médiathèques.
Le FABTRUCK
Courant 2014, ayant fait l’acquisition d’une imprimante et d’un scanner 3D, je décide de mettre en place un concept unique, entre foodtruck et fablab : un atelier mobile, sorte de forge numérique itinérante, afin d’aller dispenser ces savoirs auprès des communautés rurales, collectivités, particuliers et entreprises. Je déniche un camion d’occasion (un SOVAM de 1986 !) que j’équipe de A à Z selon le concept suivant : la forge mobile doit permettre d’apporter in situ des services numériques, informatiques et électroniques.
Le FABTRUCK voit le jour, afin de :
- permettre une réappropriation concrète des outils de production auprès des ruralités, souvent éloignées des centres technologiques.
- réaliser du prototypage rapide à l’appui des concepts et des projets qui me sont présentés : créations architecturales ou artistiques, réalisations mécaniques, pièces customisées ou augmentées, la liste n’est pas exhaustive, et s’étoffe avec la pluralité grandissante des matériaux disponibles.
- réparer un objet en mauvais état ou cassé, après l’avoir modélisé (scanné ou conçu à partir d’une cotation)
- réparer un item électronique, à l’aide d’un poste à souder et d’une batterie de composants. Un joli pied-de-nez à l’obsolescence programmée
- à l’aide d’un système rotatif conçu et imprimé, j’ai installé dans le camion une cabine de scan 3D, capable de modéliser une personne de la tête aux pieds. Visages, bustes, autant d’idées pour ses proches ou à l’occasion d’événements comme le mariage. A la photographie d’antan s’ajoute la sculpture express !
- permettre au public de venir réaliser ses propres montages photo et vidéo, grâce à l’installation d’un micro-studio : ChromaKey (fond vert), lampes SoftBox, appareil photo et caméra sur pied, fonds statiques ou animés, envoi et réception des fichiers directement depuis le camion, le petit studio embarqué séduit la nouvelle génération 😉
- mettre l’accent sur la FORMATION dans le domaine du numérique, en proposant des séances dédiées à l’infographie, la photographie, la programmation, le web design, la conception 3D, l’électronique, le travail du bois .. (notamment autour de la réalisation d’un BARTOP)
- grâce à un tour à bois embarqué, dispenser des savoirs à l’occasion de sorties pédagogiques avec des scolaires, ou bien réaliser des pièces spécifiques aux essences végétales particulières (junipérus oxycédrus, olivier, buis, arbre de Judée, amandier..) pour une clientèle exigeante
- proposer des services en matière d’infographie et de conception 3D, d’applications mobile, de création web, de retouche ou de simulation, de réalité virtuelle, univers 360… Un set d’outils de communication pour les entreprises, directement disponible dans la cour de leur siège social.
- et puis disposer d’un set de petits équipements pour dépanner la clientèle venue au camion : piles, consommables, composants électroniques..à la manière d’un camion itinérant d’outillage, mais spécifique au numérique envahissant du quotidien.
Que trouve-t-on à bord du FABTRUCK ?
Comme nous l’avons vu, le camion-atelier dispose de plusieurs cordes à son arc; la forge mobile est équipée :
- d’une cabine « scanner 3D » et d’un petit studio photo, d’un fond vert (Chroma-Key) pour les incrustations vidéo.
- d’imprimantes de haute précision, pour l’impression de divers matériaux : ABS/PLA/Bois/Pierre/Nylon/Bambou/Bronze…
- d’un poste à soudure et du petit matériel électronique.
- d’un ordinateur équipé de logiciels de conception et de pilotage 3D, acceptant de nombreux formats… et d’un accès internet.
- d’un bartop, borne de jeux d’arcade réalisée dans l’atelier à titre démonstratif (ou pour passer un bon moment !)
- d’un set d’outils et de matériaux pour la réparation : meule électrique, outillage portatif (perceuse-visseuse, mortaiseuse, scie-sauteuse, agrafeuse murale..), colles, peintures, rubans..
- et des petits accessoires du quotidien comme des piles ou de la connectique.
Occasionnellement, il est équipé d’un tour à bois pour certains modèles ou à des fins pédagogiques.
En sus, une table, deux chaises et du café sont là pour permettre de discuter de vos projets (prototype, maquette d’archi, modèle réduit..), de vos idées (de génie!), ou de vos inspirations artistiques – arts de la table, figurines, déco lumineuse, bijouterie…
Réalisations
Contrairement aux idées reçues, les applications de l’impression 3D couvrent des champs exponentiels : pratiques au quotidien, durables, colorés et esthétiques. Voici quelques exemples de mes impressions 3D réalisées auprès des entreprises, d’associations, de copains ou de clients particuliers, de collectivités comme les médiathèques ou les collèges :
Réparations, réalisations techniques :
Créations artistiques
Modélisme
Entreprise travaux publics REY – Engrenages
Clos Savornin – Bondes
Fanny Farel – la Machine
Vélo Théâtre – Théâtre d’objets
Compagnie Histoire de – le chant des baleines
Collège Anselme Mathieu
Médiathèque Sorgues
Mariages
Lutherie : sillet guitare
Volkswagen : pièces auto
Créations Arty
Pisciniste
Flying Jerk
Bartop
Volets – soucoupe – supports
Robinetterie