A mes heures perdues et lorsque l’occasion se présente, j’aime photographier les papillons, dont j’ai appris la variété et les comportements depuis le temps de mon enfance sauvage. Pour une approche entomologiste réussie, il faut être attentif à son propre impact sur l’environnement ; attentif à son ombre, à sa dynamique, à la flore, la météo, le milieu…
Si le papillon volette et butine ça et là, une partie consiste parfois à deviner où va se situer son prochain arrêt, afin d’anticiper le meilleur cliché. Il faut savoir juger la distance minimale jusqu’à laquelle on pourra s’approcher avant qu’il ne soit dérangé et s’envole : la macrographie en plein air demande souvent beaucoup de patience, et une bonne volonté d’interpénétration, d’osmose avec le milieu immédiat.
Si certains papillons sont d’un tempérament farouche, alertes, d’autres sont au contraire plutôt indolents, et viennent parfois prendre la pose, le temps d’une photo, sur le bout de mes doigts.